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Retour sur 2022

Le monde numérique : une autoroute pour certains, un jeu de marelle pour d’autres.
L’inclusion numérique est en vogue. De nombreux politiciens sont convaincus qu’il faut faire quelque chose. Dans la presse, le ministre Michel parle du Belgian Wallet, un portefeuille numérique pour chaque habitant de Belgique. Dans ce portefeuille numérique belge, vous trouverez les documents numériques dont vous avez besoin en tant que citoyen. C’est une économie énorme pour le gouvernement. Mais quand on sait que 46% des Belges n’ont pas de connaissances numériques, c’est une mise à mort. 70% des personnes défavorisées ne vont pas pouvoir utiliser ce portefeuille pour cause de manque de compétences numériques. Le ministre bruxellois Clerfayt préconise la suppression des guichets humains dans l’administration bruxelloise. Maks vzw travaille avec la société civile pour maintenir au moins 1 guichet ouvert.







Depuis un an, Actiris sonde les compétences numériques des chercheurs d’emploi bruxellois. Conclusion : c’est catastrophique. Grâce aux Digibanken, un projet fl amand, la VGC en Vlaanderen investit pour développer les compétences numériques des Bruxellois. Grâce à cela, nous continuerons à aider 1750 Bruxellois pour les 2 années à venir. Mais la reconnaissance structurelle de 28 espaces publics numériques reste en suspens. Il y a trois ans, nous avons reçu deux labels : un pour nos salles informatiques à Molenbeek et un à Cureghem. Une reconnaissance structurelle La reconnaissance structurelle nous permet de nous engager de façon professionnelle et systématique, à long terme, en faveur des compétences numériques des Bruxellois les plus vulnérables. En 1999, Maks a lancé un des premiers espaces publics numériques en Belgique.



Plusieurs projets tels que Digidak, Link in de Kabel, District 09 à Gand, Digipolis à Anvers sont venus voir comment ça se passait. En Flandre et en Wallonie, il existe un réseau structuré d’espaces publics numériques. Quand à Bruxelles ?



Loin des barreaux : une nouvelle histoire ?



En avril 2022, nous avons commencé à faire un travail avec des (ex) détenus. Ce groupe cible est très présent à Cureghem et Molenbeek. Pauvreté et criminalité vont apparemment de pair. Pour lutter contre la récidive, il est essentiel d’investir dans l’éducation (numérique), les softskills et l’accompagnement vers l’emploi. En 2022, nous avons accompagné 53 (ex-)prisonniers. Il est confrontant de prendre conscience des conséquences médicales de la détention : dommages aux yeux, stress et agitation lorsqu’ils sont en groupe, usage de drogue et de médicaments. Les assistants de justice veulent qu’ils travaillent sur les softskills. Cela les rebute et ils veulent développer leurs compétences techniques. Ils n’ont pas de toit, ils sont endettés jusqu’au cou, n’ont pas de réseau et certains gros trafi quants de drogue sont prêts à tout pour les remettre dans le circuit. Un accompagnement individuel intensif est nécessaire. Mais le développement de méthodes didactiques créatives pour l’apprentissage des soft skills et le développement de l’auto-réfl exion s’imposent aussi. Nos formateurs devront faire preuve de créativité.





Écran ou cri : SOS ?



Le bien-être numérique est un sujet brûlant. Les enseignants sont confrontés à la cyberintimidation, au sexting, l’utilisation excessive des ressources numériques, le manque de sommeil, le peu d’intérêt pour l’apprentissage. 23% des jeunes ont une relation problématique avec le smartphone. Grâce aux ressources de la Région de Bruxelles-Capitale-Perspectives et de la Fondation UCB, nous avons développé un premier module test sur le cyberharcèlement et le bien-être numérique. Il y a un besoin évident. La demande des enseignants et des parents est grande. Maks vzw fait dans ce domaine un travail de pionnier. Mais lors d’un appel au secours, il faut arriver avec les outils appropriés. Un jeune sur cinq crie à l’aide. Les parents reconnaissent le problème mais ne sont souvent pas eux-mêmes un modèle de comportement. Quelle autorité pousse le bouton d’alarme ? Les services sociaux et l’enseignement devront travailler ensemble pour fournir des moyens à long terme.













Digital design for change



Que voulez-vous changer dans votre monde ? La résilience et l’empowerment sont les mots clés de cette méthode. Vous déterminez un problème social. Vous analysez le problème et créez de l’empathie pour ce problème. Vous cherchez une solution, vous la testez et vous partagez numériquement une histoire avec un call to action vers votre public cible. Les jeunes sont de bons utilisateurs des médias sociaux, mais ils ont peu de compétences numériques qui sont utiles dans la vie quotidienne. ‘Digital design voor change’ vous apporte les compétences numériques de base. Il s’agit notamment de la pensée liée à la résolution de problèmes numériques, de la production et la collaboration numériques, le traitement des données et la sécurité. À Belgrade, Maks vzw et Vega Youth Center, ont formé 30 enseignants et animateurs jeunesse belges et serbes. Il est clair que cette méthode restera dans notre portfolio. À suivre











Défis pour 2023



La vulnérabilité fi nancière de Maks vzw reste certainement une préoccupation. En 2023, il s’agira de compenser la perte de 2022, en partie par une restructuration, en partie par la recherche d’autres ressources et reconnaissance. En 2022, nous avons énormément travaillé sur un axe résultats. Nous poursuivons dans ce sens et nous avons l’intention d’avoir un impact numérique déterminant. Nous avons déjà préparé cela, mais ce sera certainement un défi de former tous les membres du personnel dans ce sens. Grâce au fonds Impact Together, nous pouvons faire appel à des ressources pour y parvenir. J’espère que nous vous avons fait vivre, en tant que lecteurs et acteurs, quelques moments intéressants dans le monde merveilleux de Maks vzw. A bientôt lors d’un partenariat ou d’une collaboration













« Mettez-vous d’accord et prenez les décisions ensemble. Pensez au temps d’écran. »

VERONIQUE DE LEENER, DIRECTRICE